Pères et Fils

Quoi, Honus qui nous parle de la fête des pères ? Et oui, car elle nous inspire une réflexion ô combien puissante sur la dualité père / fils, sur la transmission des valeurs, d’un héritage, d’un patrimoine humain…. et surtout technique : "et oui mon fils, tu cogneras la balle toi aussi et encore plus fort que moi !".Pour ceux qui ne le savaient pas, le baseball professionnel regorge de père et fils qui ont joué au meilleur niveau, comme si le talent, c’était finalement assez héréditaire. Il y a en chaque chaque père une volonté de voir son fils devenir le meilleur mais certains pères baseballers ont vu leurs voeux tout à fait exaucés et peuvent être trés fiers de leurs rejetons !

Retour sur quelques tandems père / fils les plus célèbres de la MLB.

* Tout en haut, le tandem constitué de Bobby Bonds et de son rejeton Barry Bonds

On a tout dit sur Barry Bonds, la star du baseball des années 1990-2000 ; aujourd’hui on ne voit hélas de lui plus que le scandale des stéroïdes, et ses records obtenus sur le dos de tricheries, et on a a tendance à oublier l’impact et la qualité du joueur. Barry Bonds a été le joueur le plus talentueux de sa génération  et il a éclaboussé de toute sa classe le baseball des années 90. Joueur de classe unique, Barry Bonds savait tout faire : voler des bases, mais aussi frapper pour la puissance, il a multiplié les saisons à 40 HR-40 SB, avant de devenir une machine à frapper des Home runs, afin que l’histoire se rappelle de son nom, mais également celui de son père.  Il a également affiché un des plus mauvais caractères du baseball.  Barry a un peu tout pris à son paternel : et oui, Bobby Bonds le père est peu connu aujourd’hui mais il était également un trés grand joueur. Il frappait dur et volait de nombreuses bases également. Un rare combo de puissance et de vitesse, auteur de 461 bases volées et de 332 HR. Beaucoup, comme Willie Mays, ne comprennent pas pourquoi Bobby n’est pas au hall of Fame. Un leadoff trés agressif qui avait un caractère aussi difficile, ce qui l’a conduit à changer de clubs de nombreuses fois durant sa carrière (Giants, New York Yankees, California Angels, Chicago White Sox, Texas, Cleveland, St. Louis, Chicago Cubs). Bobby était un fan aussi des Giants et n’a jamais supporté d’être dégagé de son club préféré. Lorsque Barry Bonds sera transféré aux Giants en 1993, aprés l’épisode des Pittsburgh Pirates, il versera des larmes lors de son premier conférence de presse : "at last, back at home" avait il alors dit. Les journalistes n’avaient pas compris grand chose à l’émoi de Barry Bonds. Ils n’étaient en rien au courant de ce que pouvait signifier le retour de Bonds dans ce club. On vous conseille à ce sujet le visionnage de la "tenth inning", la 10e manche du film Baseball de Ken Burns : le passage sur Bonds est tout simplement exceptionnel.

Le courant passera toujours trés mal entre les Bonds et la presse. Tel père, tel fils finalement.

 

Cecil Fielder avec Prince, qui sait déjà qu’il fera comme Papa

* De très près, le tandem constitué de Cecil Fielder et de son rejeton Prince Fielder ; les deux partagent une force de frappe hors du commun. Dans la série slugger, il n’y a pas mieux ! Prince Fielder est aujourd’hui le joueur le plus excitant de la MLB : certes, il a un certain embonpoint, mais lorsqu’il joue, il se passe toujours quelque chose ! Une force de frappe comme on a jamais vu, Prince Fielder est la star d’aujourd’hui. Il a hérité en cela de la frappe de mammouth de son père Cecil Fielder. Joueur américain parti jouer en NPB pour se refaire une santé après des débuts assez moyens à Toronto, il découvre au Japon la puissance ! Les fans des Tigers le surnomment "Wild Bear". Auteur d’une saison de 38 HR chez les Hanshin Tigers, ce qui était à l’époque tout à fait exceptionnel, il est signé par les Detroit Tigers ! Cecil Fielder frappera alors des balles tel un Josh Gibson sur les terrains de la MLB : une force de frappe assez naturelle et pourtant tout à fait extraordinaire. Bref, un véritable extraterrestre de l’ultra puissance. Il signera une saison en 1990 à 51 HR et 132 RBI, et plusieurs saisons à 30 HR – 100 RBI avec Detroit. Il a été l’un des rares joueurs à sortir une balle au-delà du toit du champ gauche du stade de Detroit (les 3 autres dans l’histoire sont Harmon Killebrew, Frank Howard, Mc Gwire), et il est le seul à l’avoir sorti du stade de Milwaukee !

*Pour la troisième place, à vrai dire ex aequo, Ken Griffey Sr et Ken Griffey Jr !

Ken Griffey Jr a été le joueur le plus talentueux de sa génération avec Barry Bonds. Le Kid avait le plus beau swing de la planète et on peut se demander pourquoi il n’a jamais quitté son club fétiche de Seattle pour jouer dans une équipe plus compétitive. Ah oui, pour une seule raison, la fidélité au maillot. Certes, il sera parti jouer aux Reds quelques saisons, mais ce sera pour revenir à Seattle finir sa carrière. Ken Griffey Jr était finalement un joueur à l’ancienne. Un peu normal puisque son père Ken Griffey Sr a fait partie de la "Big red machine", les Reds de Cincinnati de la grande époque du début des 70’s. Les Ken Griffey ont même réussi à jouer ensemble, Senior finissant sa carrière, et Junior la débutant, bien entendu aux Seattle Mariners en 1989. Le 14 septembre 1990, ils frappent même un back to back Home runs, ce qui est évidemment un fait tout à fait unique !

En b-Honus, une video sur les Griffey et sur ces histoires de familles….

 

Pour les autres papas, il reste le plaisir de reprendre les bases avec le fiston

 

9 commentaires à “Pères et Fils”

  1. francovanslyke dit :

    @ Cyril : ben c’est pas sorcier non plus d’écrire ! Et en plus, on te corrigera si besoin, on est devenu des champions de la correction sur Honus ! allez prends ta plume !

  2. cyril wallabies dit :

    @ Franco, moi écrire un article ? T’es dingue :)))

  3. francovanslyke dit :

    @Cyril Wallabies
    Et oui les Ripken et leur grande famille ! bien Cyril tu peux écrire ton article sur les Ripken et nous l’envoyer ! On se fera un plaisir de te le publier

    @Fishiguchi
    Effectivement, Prince Fielder ne mangeait pas que de la salade quand il était petit : un donut de plus siouplait…

  4. cyril wallabies dit :

    Et les Ripken ?

  5. Fishiguchi dit :

    On constate que tout petit déjà, le jeune Prince Fielder semblait avoir un bon coup de fourchette ! :p

  6. francovanslyke dit :

    @MAJORDOM : bien sûr que la liste est trés longue. La famille Boone est l’une des plus hallucinantes à mon avis, tu as deux frères qui ont joué pro et chacun a des fils qui ont joué en MLB ! Ray Boone et son fils Bob, et Bob Boone et ses fils Bret et Aaron
    http://www.findingdulcinea.com/features/multi-day/net-profiles/week-9/9-boone-family.html

  7. yann dit :

    article père tinant , écriture bien fête comme toujours, franco !

  8. majordom dit :

    La famille bell est pas mal aussi

    Gus Bell/Buddy Bell/David Bell : le grand père, le père et le fils en major league. Les mamans ne devaient pas s’ennuyer les soirs de Noël…

  9. majordom dit :

    Une liste de pères/fils joueurs de MLB :http://www.baseball-almanac.com/family/fam2.shtml

    La liste est vraiment longue !

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