Le Match Parisien du Spalding World Tour 1888-1889

Honus accueille un nouvel auteur, Gaétan, qui débute  trés fort avec un article sur une tournée des joueurs américains en France en 1889. Quoi des joueurs pros venus jouer en France ? Et personne ne le savait….

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, au vu de son état actuel notamment en terme d’apparition (ou plutôt de non apparition) médiatique, le baseball français possède une histoire riche. Et cette histoire débute lors du passage en France du Spalding World Tour aux mois de février et mars 1889. Une petite histoire du baseball français qui se mêle à la grande Histoire de notre pays.

A l’automne 1888, des missionnaires d’un genre nouveau quittent leur Amérique natale pour promouvoir sur les autres continents le grand jeu américain du baseball. L’idée est venu d’Albert Goodwill Spalding, ancien joueur professionnel, gérant des Chicago White Stockings (futurs Chicago Cubs) et d’une entreprise d’équipements sportifs avec son frère (créée par ce dernier vers 1876).

La société des frères Spalding sponsorise le tour, aidé par Leigh Lynch, un autre homme d’affaires (selon le journaliste de l’époque Adrien Marx, père de l’interview moderne, la tournée aurait coûté environ 150 000 francs anciens soit une somme très importante pour l’époque). La tournée va se produire en autres à Hawaï devant le roi Kalakaua, en Australie, à Calcutta, au Caire, en Italie, ou encore à Londres devant les têtes couronnés britanniques. Un seul match sera disputé en France, le 8 mars 1889.

Cette tournée est suivie par 12 journalistes américains dont 4 abreuvent tous les jours de dépêches les grands périodiques des Etats-Unis. L’équipe des Chicago White Stockings est accompagnée d’une sélection des grands clubs américains de la ligue nationale (New York, Cincinnati, Philadelphie, Boston…) surnommée « All America ». Sans oublier, Clarence Duvall alias Joe, le jeune noir porte bonheur qui sert de mascotte au club de Chicago, Franklin Lincoln un comédien et le Professeur Funambule aérien C. Bartholomew.

Composition des Chicago White Stockings :

Jimmy Ryan, Bob Pettit, Marty Sullivan, Adrian Anson (Cap.), Fred Pfeffer, Ned Williamson, Tom Burns, Tom Daly, Mark Baldwin, John Tener et le gérant AG Spalding.


Composition de la sélection All America :

Ned Hanlon, George Wood, John Ward (Cap.), Fred Carrol, James Fogarty, James Manning, Tom Brown, Billy Earle, Ed Crane, John Healy et le gérant George Wright.

Pour Spalding, venir jouer à Paris est l’une des priorités du tournoi dès le départ. Pour ce dernier, la capitale française est une vraie mine d’or à exploiter. Déjà, dans une tournée dont il est membre en 1874, la 1ère de professionnels US sur le vieux continent, il est prévu de jouer à Paris après avoir parcouru les îles britanniques. Malheureusement, seuls les matchs en Angleterre et en Irlande se joueront. C’est un premier rendez-vous manqué entre la France et le baseball. Après la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871, qui a ébranlé profondément la société française et l’image qu’elle a d’elle-même, un fort mouvement pour la démocratisation du sport -le sport étant alors confiné aux élites de la nation- et la promotion de l’éducation physique se développe dans l’hexagone, notamment à travers un ancien communard, le journaliste, député et romancier aux multiples pseudonymes Paschal Grousset, qui fonde en 1888 la ligue nationale de l’éducation physique.

De plus, Paris possède une importante colonie américaine. Spalding considère tous les ingrédients réunis pour assurer le succès du baseball en France. Et s’il fallu encore le convaincre, Spalding apprend lors de la tournée que le banquier français Henri Louis Bischoffsheim offre une récompense de 1000 dollars à celui qui introduira en France un nouveau sport approprié aux écoliers et étudiants français, dans la droite ligne de cette mode de la culture physique. L’américain ne manque pas d’écrire au banquier français et de l’inviter à l’exhibition parisienne.

Fin février, après avoir joué à Rome et séjourné à Florence, la troupe (« the party ») arrive en train à Nice après avoir été ébahi par les paysages méditerranéens lors du trajet. Ils séjournent du 26 février au 1er mars dans la ville où ils en profitent pour assister au Carnaval des Fleurs niçois et jouer dans les casinos de Monte Carlo. Nice ne possède pas de terrain adéquat pour jouer un match, au grand dam des joueurs. Spalding quitte plus tôt la troupe pour Paris (lui même précédé par son représentant Standford Parry qui doit rencontrer Paschal Grousset sur les recommandations de Robert McLane, l’ambassadeur américain à Paris). La troupe, contre l’avis des joueurs qui font circuler une pétition, passe une nuit à Lyon avant d’arriver le 2 mars à Paris.

Paris, ville lumière. Paris, ville de l’amour. C’est, dès leur arrivée, plutôt la deuxième Paris que choisissent les joueurs et leurs accompagnateurs. Après un gentille pièce de théâtre à la Comédie Française, la troupe traverse la Seine et se rend au Quartier Latin. Le carnaval bat son plein à Paris aussi et la troupe se retrouve au jardin Bullier, célèbre pour ses bals étudiants. La musique, le bal masqué, les jolies parisiennes, les américains sont impressionnés. Plus encore quand ils écument ensuite de célèbres cafés concerts comme l’Eden ou l’Egyptian, qu’ils se régalent du French Can-Can. Si bien qu’un des journalistes verra le lanceur Ed Crane puis le capitaine de Chicago Anson s’éclipser en charmante compagnie. L’histoire retiendra de leurs visites parisiennes les noms de Folies Bergères, Alcazar et « french womens » plus que Sacré-Cœur ou Notre Dame de Paris.

Pendant ce temps, Spalding et Lynch travaillent plus sérieusement. Le premier rencontre Paschal Grousset. Le secrétaire général de la ligue nationale pour l’éducation physique est très intéressé par le baseball, d’autant plus qu’il ressemble beaucoup à un sport pratiqué dans les écoles et lycées de Paris et de province, la thèque ou au jeu de la balle au camp, à la grande surprise de Spalding qui ignorait cette similarité.

Pour Grousset, le sport doit être accessible à tous et il le conçoit comme hygiène de vie, rejetant toute idée de compétition. Ce qui l’oppose au vieux Pierre de Coubertin. Tout cela peut sembler paradoxal puisque le baseball est à la fois un sport de compétition, qui plus est professionnel. Mais Spalding démontre que le baseball est aux Etats-Unis un sport à la portée de tous et que nombre de joueurs de sa tournée sont issus de milieux modestes, prouvant la valeur démocratique du baseball.

Le plus délicat pour Spalding fut de trouver le terrain adéquat pour son match d’exhibition. Sans terrain, pas de match et il fallu attendre le dernier jour de leur séjour, le vendredi 8 mars, pour voir in extremis la fameuse rencontre. Déclinant dans un premier temps des terrains au Bois de Boulogne, il opta pour le Parc Aérostatique quai de Billy (aujourd’hui Avenue de New York) où il fut le spectateur d’une course de ballon dans la semaine. Le jour et le lieu trouvés, Leigh Lynch invita le Président de la République, Sadi Carnot, qui accepta avant de décliner l’invitation le 7 mars par surcroît de travail (il doit faire face au mouvement politique du Général Boulanger qui ébranle la République). Il se fit représenté par le Général Brugère.

Vînt le vendredi du match. On installe des tribunes aux couleurs de la France et des Etats-Unis autour du terrain de fortune, un terrain boueux, caillouteux. Mais si le terrain n’est pas idéal, l’emplacement est lui saisissant, en plein Paris, au bord de la Seine, voisin de belles bâtisses et à l’ombre de la grande dame de fer, la Tour Eiffel, construite spécialement pour l’Exposition Universelle qu’accueillera Paris de mai à octobre 1889. 1500 personnes viennent assister au match dont ¾ d’américains et d’anglais. De nombreuses personnalités de tous milieux autour du Général Brugère, de la fille de l’ambassadeur américain et de Pierre de Coubertin assistent au match. Les deux équipes sont prêtes, les All America en blanc avec leur ceinture étoilée et les White Stockings en gris.

Il est 14h00, le match commence et les All America sont au bâton. Premier lancer, première frappe, premier home-run. La balle claquée s’en va briser une vitre des bâtiments de la Manutention militaire.

Deuxième inning, Ned Williamson de Chicago obtient une base sur balles et tente de voler la seconde. Mal lui en prend (ou plutôt il s’y prend mal), il se déchire la rotule. C’est pour lui la fin de la tournée sur les terrains (en Angleterre, il demandera à Spalding le paiement des frais médicaux. Mais les contrats déclaraient que les joueurs devaient prendre en charge leurs dépenses de santé et non le club et donc Spalding refusera. Williamson lui en tint une racune éternelle).

En sixième, James Ryan envoie la balle hors du terrain. Presque un exploit car, en face, le lanceur des All America Ed Crane n’a accordé encore aucun hit. En tout, il ne donnera que trois petits hits en 7 manches pour une superbe prestation au monticule et une victoire des All America 6 à 2.

Les deux dernières manches ne seront pas jouées car la troupe doit prendre le soir même le paquebot Normandie pour rejoindre l’Angleterre.

Pendant le match, les américains ont exulté, trop heureux de voir le grand jeu national de la mère patrie joué sur le sol français. Les parisiens eux sont restés assez froid au jeu lui-même, ne comprenant pas les règles, mais ont été impressionnés, comme les journalistes français, par le gabarit des joueurs yankees. En pleine mode de la culture physique, les baseball players ont démontré les qualités athlétiques que procurent la pratique de la « base aux balles ». Spalding est sûr que le baseball va conquérir la capitale. Cependant entre le jeu de la balle au camp ou les championnats de grande thèque, la France devra attendre les années 1910 pour voir le baseball français prendre un réel essor.

Pour plus d’informations sur cette tournée, le livre de Mark Lamster retrace toute l’aventure de cette tournée

Mark Lamster, Spalding’s World Tour: The Epic Adventure that Took Baseball Around the Globe

 

25 commentaires à “Le Match Parisien du Spalding World Tour 1888-1889”

  1. guillaume dit :

    bravo Gaetan, superbe article !
    j’ai aimé le marx a dit »le prolétariat… » !

  2. francovanslyke dit :

    Sinon Gaetan, tu as raison : Spalding écrira en 1911 un livre sur l’histoire du baseball « America’s National Game » (1911). Comme quoi il a pas renoncé au caractère américain de son jeu préféré.

    Peter Levine a écrit un livre sur cet aspect de Spalding : un peu une quête insensée quand on y repense

  3. francovanslyke dit :

    Pour avoir lu le chapitre suivant sur la série de matchs en Angleterre, Spalding s’est à nouveau pris de plein fouet les critiques sur le fait que le baseball n’aurait rien de bien original. Les anglais se sont déplacés en nombre pour voir les matchs mais la presse s’est rapidement posé en critique acerbe : « ce jeu de baseball ne vaut pas notre bon jeu de cricket », « le base -ball, c’est un jeu pour les enfants » ! Bref, le voyage forme la jeunesse, dit on, mais on réalise aussi à quel point les esprits peuvent être desfois chauvins… qui a dit que les anglais étaient pénibles ?

  4. francovanslyke dit :

    Merci Tobias ! Aprés il faut se mettre dans l’ambiance de l’époque et dans l’esprit d’un Spalding en 1888 : aprés l’affirmation de l’indépendance américaine au 18e, c’est encore une trés jeune nation, et Spalding avait cru voir dans le baseball un sport authentiquement américain, une « création » américaine. Aujourd’hui on sait que les origines sont assez diverses. Mais je crois que c’était pas vraiment le cas à l’époque. Et c’est ce qui a choqué Spalding d’ailleurs, l’ensemble des commentaires des européens a été : c’est pas américain, c’est notre bon jeu de thèque…. Bref, Spalding a vraiment découvert le monde !

  5. Tobias dit :

    Le baseball est LE Sport américain et personne ne le conteste !
    Mais il serait le fruit du croisement de plusieurs sports de batte importé par les colons dans leurs valises. Rounders et Cricket pour les britanniques, Thèque pour les français, le Round Ball en Hollande, sans oublier qu’en Italie aussi ils avaient un « sport de batte » très similaire dont je ne connais pas le nom…

    Bref, dans l’Europe entière on retrouve des iconographie de tel sport datant du moyen âge, ils avaient tous des balles, des battes et des règles toutes sensiblement différentes. L’envie d’en découdre sur les terrains du « nouveau Monde » aura eu raison de ses sports ancestraux et ils enfantèrent de notre sport préféré à tous… C’est en tout cas ce que dit la légende !
    😉

    J’adore vos articles et les documents photographiques qui les illustrent.
    Un vrai plaisir, continuez !
    🙂

  6. francovanslyke dit :

    Comme dit Lemster concernant Williams, la boue française aura eu raison du « stone wall » de chicago.
    Le débat va rebondir en Angleterre, next stop de la tournée, ou vraisemblablement Spalding va se faire démonter dans son concept « j’ai un sport authentiquement américain qui doit intéresser le monde ». Spalding est surtout un gros businessman et il prend de plein fouet les commentaires sur ce qu’il considère le concept de sa tournée et du business qu’il met en place. Je lis le chapitre ce week end sur l’angleterre, je te dirais !

  7. Gaétan dit :

    Cool ! J’ai lu quelques pages de son livre par les archives google mais certaines étaient inaccessibles donc je ne savais pas si c’était le premier soir ou d’autres soirs qu’ils avaient culbuté de la parigote !!! 😉
    Le fait que Ned Williams voit sa carrière prendre un tournant en France est très intéressant je trouve ! Il mériterait d’avoir son article Honus pour le coup non ?
    Sinon effectivement, dans le livre de Chetwyn (me rappelle plus de l’orthographe exact) baseball in europe, il mentionne que Spalding est surpris par les commentaires de journalistes français sur le rounders ou la thèque. Il va entreprendre je crois des recherches historiques (de mémoire) après ça ou du moins les continuer. D’ailleurs n’a t il pas écrit un livre sur l’histoire du baseball ? Il me semble mais pas sûr ! Je devrais pas commenter à 7h49 !

  8. francovanslyke dit :

    Concernant les infos donnés par Mark Lemster sur le séjour parisien : peu d’éléments en plus, mais quelques précisions. Bien évidemment, les américains sont arrivés à Paris en pleine préparation de l’exposition universelle de 1899, et ils sont hallucinés par la tour Eiffel, symbole de l’apogée de la technique du XIXe (qui n’est pas encore finie)et par Paris qui est le symbole du bon gout. Ils dorment à l’hotel saint Petesbourgh, situé rue caumartin. Ils passent de clubs en clubs, l’Alcazar, Les ambassadeurs, Le Chat Noir, ou ils écoutent Erik Satie. Puis ca part en vrille lorsque le 4e soir, ils fêtent le mardi gras, en pleine folie cancan, ou les américains découvrèrent des françaises trés…charmantes. Le jour du match, la boue et un peu de neige font du terrain choisi un sale terrain ou se blesse le short stop Ned Williams. Celui qu’on surnommait « le mur de pierre » va finalement se blesser bêtement sur une course, et sa carrière prendre un sale coup à Paris. Le frappeur connu pour ses homes runs (à l’époque 2 ou 3 et vous étiez un power), ne retrouvera jamais ses moyens. Un point intéressant est que le spectacle a plu, mais surtout étonné Spalding. Lui qui souhaitait montrer le baseball comme l’expression de la culture américaine va être confronté à une vague de journalistes qui vont lui dire que le baseball n’est pas autre chose que le rounder britannique ou un dérivé de la thèque française. Spalding n’était pas prêt à un tel débat qui le surpris et heurta ses convictions qu’il tenait avec le baseball un sport authentiquement issu du nouveau monde.

  9. Gaétan dit :

    Ouais sauf que quand j’ai découvert le site l’été dernier, j’ai avalé tous les articles !!! Et ce fut avec plaisir que je l’ai lu, moi grand amoureux des femmes !!! ça m’a même renforcer dans l’idée de développer un jour des projets autour du baseball féminin et de la mixité dans le baseball !!

  10. Fishiguchi dit :

    Il y a un article à ce sujet qui traine sur Honus…
    Un article de Yann, il me semble…

    Tu peux le parcourir pour te faire patienter !
    Hop ! http://www.honus.fr/les-wonder-women

  11. Gaétan dit :

    Moi, je viens de me commander Encyclopedia of Women and Baseball ! ça va envoyer du lourd !

  12. Gaétan dit :

    Muy bien señor !

  13. francovanslyke dit :

    Réception de l’ouvrage de Mark Lamster ! Trés peu de photos mais un chapitre sur la France… a suivre pour un petit bonus d’infos sur cet épisode !

  14. Gaétan dit :

    Trop tard ! Avec la SPA sur le dos, tu es marqué… enfin tatoué… à vie !

  15. Fishiguchi dit :

    Moi, c’est bien clair, j’ai déjà déchiré ma carte du parti Honusien…

  16. LaHuppe dit :

    Messieurs attention n’oubliez pas que les vérités ne sont pas toutes bonnes à dire… Peut-être êtes vous déjà sur écoute(s)…

  17. francovanslyke dit :

    Le secret de cette malédiction c’est que les Cubs font du mal aux animaux, et les animaux leur rendent bien !

    rappelez vous, en 1908, ils baladaient également un pauvre ourson sur le terrain

  18. Francovanslyke dit :

    Gaetan, t’es un génie. tu tiens là l’origine de la malédiction des Cubs !
    Sinon les propos sur Joe c’est trés bon, ça m’inspire qu’on devrait peut être faire un bonus track à cet article sur une revue de presse parce que les petits commentaires de l’époque sont assez énormes. Sacré Adrien !

  19. Gaétan dit :

    Avant dans le texte, il décrit Joe comme « l’inévitable petit nègre, grimaçant et paresseux, vrai singe à la tignasse aussi crépue qu’un manchon d’astrakan ».
    Bon, il faut savoir que le chat noir était le porte bonheur de l’équipe de Chicago et quand il disparut, la veine abandonna le club. On faisait traverser le terrain au chat pour assurer la victoire du club lors des grands matchs. Et donc deux remarques :
    1 – Cette histoire m’a fait pensé au chat noir des Cubs version 1969 ! Ce chat noir serait le descendant du chat noir odieusement abandonné par les White Stockings, futurs Cubs, qui serait revenu se venger tel un Billy the goat félin !
    2- le match à Paris s’est joué où ? Quai de Billy comme… BILLY THE GOAT !!! Qui en plus sera rebaptisé Avenue de New York, New York, ville du club des Mets, équipe affrontant les Cubs ce fameux match de 1969 !
    Voilà, la conspiration éclate au grand jour et le mystère de la malédiction des cubs est proche de sa résolution !!!

  20. Gaétan dit :

    Ah ah selon Adrien Marx, Joe remplace la première mascotte, un chat noir qui a été perdu. Hors, Joe, quelques temps avant le départ des deux équipes, Joe disparait à son tour et réapparait au moment du départ, la larme coulant le long de sa joue. Marx écrit « le prolétariat… » ah non ça c’est un autre ! Il écrit « le drole -qui avait sans doute été flirter auprès de quelque négrillone ou s’amuser dans les bas quartiers où le gin est bon marché-… ». Forcément un petit noir à l’époque devait faire des conneries et on pouvait pas compter sur lui !

  21. francovanslyke dit :

    On apprend enfin qui est Adrien Marx ! je m’en doutais, ses commentaires étaient un peu trop élogieux dans les journaux. Gaetan, t’en as trop dit, c’est quoi la petite histoire sur Joe ?

  22. Gaétan dit :

    Et encore, heureusement que je ne vous ai pas conté la petite histoire raconté par Paschal Grousset alias Adrien Marx dans son bouquin sur joe (qui a failli ne pas faire la tournée)… dans le style Tintin au congo, c’est pas mal non plus !

  23. francovanslyke dit :

    Ce qui fait un peu halluciner et qu’on retrouve sur les deux photos, c’est Clarence Duvall, dit joe le petit black porte bonheur des White Stocking qui les a accompagné toute la tournée. On est en plein Tintin au Congo ! Vivement la lecture du bouquin de Lamster commandé pour rien du tout sur le lien amazon de l’article.

  24. francovanslyke dit :

    c’est de la balle cet article !!! tournée 1914 next stop to twilight zone gaetan !

  25. Fishiguchi dit :

    Superbes débuts sur Honus, Gaétan !

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