Serie The Fan. Carne Cabeza, le luchador des Orioles

Pour notre troisième article sur la série The Fan, Honus vous amène une nouvelle fois dans les tribunes de la MLB, à Baltimore plus précisément où les Orioles revivent depuis trois saisons.

Neal Moorhouse est un enfant de Baltimore. Un fan de sa ville, de ses équipes et notamment de baseball. Un homme franc comme sa ville. Mais sa passion a pris un nouveau tournant quand, il y a quelques années, il est devenu le célèbre luchador des Orioles, el senor Carne Cabeza. Alors que les Orioles fêtent 60 ans à Baltimore, il était normal qu’Honus fête cela en allant auprès de l’un de leurs plus grands fans. À Camden Yards, le Lucha Libre Style sévit pour la gloire des Orioles !

Quelles sont les origines secrètes du célèbre Carne Cabeza ?

J’ai offert à mon neveu une cape et un masque pour Noël il y a quelques années. C’était un jeu qu’ils ont vendu dans les magasins pour enfants. Mon frère et ma belle-sœur sont assez conservateurs quand il s’agit de s’habiller et je ne voulais pas que mon neveu soit le seul dans la famille avec un déguisement. Alors, naturellement, j’ai cherché à obtenir le mien.

J’ai toujours pensé que si j’étais un catcheur, mon nom serait Carne Cabeza qui était une façon cool de dire (mais pas en traduction directe) viande de tête.

Après quelques recherches, j’ai trouvé un masque en ligne en provenance du Mexique. Je l’ai acheté. J’ai fait un logo et l’ai brodé sur le côté. Je suis dans le business de la broderie donc ce n’était pas difficile. Pas plus que de concevoir ma propre cape. J’avais déjà des collants et j’avais juste besoin d’acheter un maillot pour compléter la tenue : Carne Cabeza était né !

Quelle est ta relation avec les fans, l’équipe et le club ?

Il y a deux types d’opinions chez les fans des Orioles. Certaines personnes pensent que c’est grave, mais généralement ils gardent leurs opinions pour eux ou commentent avec leurs amis derrière mon dos, ce qui me va. Je comprends que cela ne parle pas à tout le monde. La grande majorité des personnes que je rencontre aime ça. Les gens aiment prendre des photos ou me taper dans les mains. C’est un grand moment.

Le club me laisse plus ou moins faire mon truc mais prétend généralement que je n’existe pas. Ça me va bien. Je veux juste passer du bon temps et qu’ils me laissent faire.

Avant le match Carne Cabeza vs Oriole Bird, la mascotte de l’équipe

Quels sont les talents de Carne Cabeza ? As tu une danse ou une chanson spéciale ?

Je suis gros. C’est mon super pouvoir. Je monte un bigwheel (sorte de vélo, ndlr) adulte parfois. Je peux faire une impressionnante version karaoké de Baby Got Back mais je dois trouver une situation où ça pourrait sauver la vie de quelqu’un.

Carne Cabeza est un nouveau personnage. Comment était le fan Neal avant de devenir luchador ?

J’ai eu mes divergences avec le propriétaire, Angelos. Il est apparu qu’il était seulement intéressé par faire de l’argent sur le dos des fans. Les deux dernières années, j’ai complètement changé d’opinion. Oui, l’équipe s’est améliorée et oui ça aide. Ce qui m’a vraiment fait changer d’avis, ce sont les changements faits au stade lui-même. Vous pourriez même ne pas remarquer les changements subtils mais la plupart des gens peuvent convenir que l’expérience à Camden Yards est beaucoup mieux aujourd’hui. Il y a une navette qui prend les gens de leurs voitures, les offres de menu dans le stade sont meilleures. Il y a un bar sur le toit situé au champ centre. Les petites choses qui ont été ajoutées m’ont complètement transformé du fan grincheux des Orioles au super fan que je suis aujourd’hui.

Y-at-il d’autres dans inhabituels dans les gradins de Camden Yards ? Es-tu en relation avec eux ?

Oui, il y a beaucoup de super fans des Orioles. Romeo Santos, le Capitaine O, et même un gars qui s’habille en version Orioles de Macho Man. Je ne suis pas le seul dans les démonstrations publiques d’affection aux Orioles.

Tag Team

Les Orioles ont une histoire glorieuse mais aussi des années sombres, au fond de la MLB, notamment avec le renouveau de 2012. Comment vit-on cette histoire de héros et de perdants en étant fan ?

Certaines personnes veulent se prétendre fans « purs et durs ». Et c’est très bien. Les gens veulent pointer du doigt les fans qui prennent le train en marche. Voici mon avis : Plus il y a des gens qui aiment les Orioles, l’équipe de ma ville, mieux c’est. Je me fiche si vous saignez orange et noir ou si vous ne voyez qu’un match ici ou là. Si vous êtes un fan, vous êtes bien avec moi. Cette motivation fait qu’il est facile pour moi d’aimer les Orioles, même dans les mauvais moments. Peu importe à quel point notre équipe est mauvaise, ils sont toujours de Baltimore et ça me rend fier !

Tu es aussi un fan des Ravens. En Carne Cabeza aussi ?

Il existe des différences entre un fan de baseball et de football (américain, ndlr). Oui, je suis un fan des Ravens. Oui, je m’habille de violet et de noir pour les matchs des Ravens. Oui, il y a une différence entre les deux bases de fans. D’une manière générale, vous pouvez être un fan des Orioles mais pas des Ravens (plus probablement vous serez un fan des Redskins) mais à peu près tous les fans des Ravens sont des fans des Orioles. Il y a aussi une différence énorme entre un fan de baseball et un fan de football. Je reçois beaucoup plus d’amour des fans de baseball que de football. C’est de la pure spéculation mais je pense que c’est parce qu’il y a des opportunités d’être distrait dans un match de baseball alors que vous devez faire attention à chaque action intégralement dans un match de football.

Quels sont les joueurs ou dirigeants, passés ou présents, qui symbolisent le mieux les Orioles ?

Je crois que l’apogée du baseball à Baltimore est arrivé dans le milieu des années 80 lorsque nous avons eu Earl Weaver, manager, Cal Ripken et Eddie Murray. Ces gars-là ont incarné Baltimore. Travailler dur, couleur bleu, frictions entre coachs et joueurs. C’est notre façon de voir la ville de cols bleus qu’est Baltimore.

Cal Ripken Jr et Eddie Murray, le bon vieux temps

Comment vois-tu la saison en cours (l’interview date de mai) et la suivante pour l’équipe ?

Je n’aime pas faire de prédictions. Je suis trop superstitieux pour cela. Cela étant dit, je nous vois être très compétitif dans notre division. Nous pouvons prendre et battre n’importe qui dans l’AL Est. La saison doit être encore jouée mais je peux nous voir avoir du succès. L’avenir, cependant, est beaucoup plus incertain. Nous devons être en mesure de prolonger les contrats de nos joueurs de base (JJ Hardy, Manny Machado, Matt Wieters, Chris Davis, etc.). Si nous ne pouvons pas faire cela, et revenons aux Orioles des années 2000, nous pourrions facilement tomber vers l’arrière. Si nous pouvons faire la bonne chose, et garder nos gars, nous pourrions être très bons pour les années à venir.

Un dernier mot Mister Carne Cabeza ?

Avec les paroles de Buck Showalter, « J’aime nos gars » !

Carne Cabeza vous aime beaucoup aussi !

bHonus :

Un reportage sur Carne Cabeza qui a remporté un prix lors d’un concours TV.

INTERVIEW CARNE CABEZA – ENGLISH VERSION

 Camden Yards

Lucha Libre style !

 

1 commentaire à “Serie The Fan. Carne Cabeza, le luchador des Orioles”

  1. francovanslyke dit :

    Super interview le Gaetan !!! el luchador rules

Laisser un commentaire