WBC Insider

Honus n’a reculé devant rien et a envoyé un camarade en WBC en terre américaine. Bon il a du prendre les pires avions pour y arriver…. et nous recevons aujourd’hui son premier carnet de voyages. Nous espérons qu’il ne soit pas perdu en mer. Courage Yanos ! 

Mes paupières s’entrouvrent.. Il semble que je sois dans un avion.. C’est même sûr. Je survole Amsterdam, mais dans quel but? Ma mémoire me joue des tours.

Les souvenirs embrumés d’une soirée où la Margarita se buvait par bidon de 5 litres reviennent toujours assez lentement.. Je me rappelle avoir croisé l’équipe du célèbre fanzine Honus. Une mission de la plus haute importance m’a été à ce moment confiée : couvrir en toute discrétion l’édition 2017 du World Baseball Classic, qui pourrait bien être la dernière de l’Histoire des hommes. 
 
Depuis que la rédaction a pris une orientation radicale en ouvrant un féroce conflit avec la MLB -pour une sombre histoire de droits TV sur le sol européen- elle doit désormais oeuvrer dans l’anonymat le plus total. Je suis leur homme! 
 
Dès le départ, tout est prévu pour brouiller les pistes et mon itinéraire est un vrai périple : Toulouse – Marseille – Bruxelles – Montréal – Los Angees – San Diego – Las Vegas – Tombouctou – Lima – Ulan Bator… Après un petit passage au bar de l’avion, je décide de faire un point introspectif sur ma triste condition et aussi un peu sur la compétition, en vrai professionnel de la profession !
 
 
Plutôt que décrire des matchs que vous avez déjà tous vus, mieux vaut un bon vieil avis personnel : le Japon et la République Dominicaine sont les deux grands favoris. Au risque de me faire trucider à mon retour -si j’ai la chance de sortir vivant de ce périple- je dois dire que mon coeur penche clairement pour les seconds! Et ceci pour une raison assez simple : je ne connais absolument rien au baseball japonais! Leur équipe est forte, elle a déjà gagné le WBC et va peut-être renouveler l’exploit cette année ; c’est tout ce que je sais!
 
Au delà de ces deux favoris, j’ai bien pris mes notes et il y a 4 outsiders sérieux :
 
les Pays-Bas : impressionnants au tour primaire, ils comptent sur leur shortstop Didi Gregorous, qui tente à New-york de faire oublier le capitaine des Yankees Derek Jeter! L’équipe s’appuie aussi sur de nombreux joueurs provenant des Antilles néerlandaises (Aruba, Curaçao, St Martin) et évoluant dans le circuit professionnel aux niveaux AA, AAA et MLB.
Puerto Rico : seule équipe victorieuse des dominicains depuis 2009, finaliste de la précédente édition, l’équipe est à nouveau impressionnante. Parmi ses piliers, on trouve Francisco Lindor, shortstop des Indians de Cleveland brillant en postseason 2016 ainsi qu’en World Series. D’autres pointures comme Carlos Beltran, Yadier Molina, Javier Baez font de cette équipe un sérieux prétendant à la victoire.
le Venezuela : avec Odor, Altuve et surtout la star Miguel Cabrera, 9 fois All-star et seul vénézuelien à avoir passé la barre des 400 HR en carrière, l’équipe a de sérieux atouts dans la compétition.
les USA : cette équipe peut proposer un alignement de joueurs MLB expérimentés et particulièrement efficaces comme Adam Jones, Brandon Crawford ou Paul Goldschmitt. À noter aussi la présence des 3 joueurs vedettes Brian Hosmer qui a remporté le titre avec Kansas City l’année dernière, Andrew Mc Cutchen, superstar des Pirates de Pittsburgh et enfin le closer des Indians Andrew Miller. Du lourd!
 
Du côté des "Tigres Dominicains" on a vraiment l’impression d’être au All-star game! L’outfield se compose du pirate Gregory Polanco, de Nelson Cruz -auteur de 3 saisons d’affilée à plus de 40 HR- et surtout du fameux José Bautista bien connu pour flipper son bâton après un HR et recevoir des droites en pleine face. Sinon, c’est aussi un des joueurs les plus clutch de la planète et il l’a encore démontré contre la Colombie avec un relai décisif au marbre puis un HR à 3 points en 11e manche. Pour l’infield, c’est du délire total!! En 1e base on retrouve Carlos Santana, joueur vedette des Indians de Cleveland, la 2e base est occupée par Robinson Cano, 7 fois All-Star et sans doute le meilleur 2e base du monde. La place de shortstop est partagée entre Jean Segura et José Reyes, joueur qui a fait les grandes heures des Mets de New York entre 2005 et 2011, année où il terminera meilleur frappeur de la National League (.337) avant que ses performances ne déclinent tranquillement de saison en saison. Enfin en 3e base -et je ne peux pas cacher mon plaisir- on retrouve le prodigieux Manny Machado! Ce type est certainement un des prototypes personnels de Dieu, un mutant à l’énergie dense jamais conçu pour la production en série…
 
Il est temps pour moi de rallier San Diego et retrouver mon avocat polynésien maître Blanco. Sa présence est indispensable pour couvrir un match aussi décisif que ce Venezuela / Rep. Dominicaine. 
 
Prochain bulletin après la phase de San Diego, on parlera un peu de pitching pour changer !
 
 
 

 

 

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