Les World Series 2015, c’est ce soir que cela débute : oubliez nos pronostics foireux qui voyaient les Cubs ou Toronto…. non, on s’est bien trompé, mais on ne pouvait pas savoir non plus que la MLB était ensorcelée. Ce sera donc les Kansas City Royals contre les New York Mets. Non mais sans déconner…..Allez, l’équipe de Honus vous livre de nouvelles prédictions que je ne vous conseille pas de les suivre si vous êtes fan de loto sportif et que vous voulez gagner plein de billets verts.

Mais les Cubs devaient gagner…

FVS : On va pas se mentir, ces World Series 2015 sont une trés grosse déception. Tout le monde rêvait d’un choc Chicago Cubs – Toronto Blue Jays. L’équipe maudite contre l’armada offensive de Toronto. Cela aurait été beau ! Hollywood aurait été heureux et Back to the future aurait été célébré comme un film prophétique ! Et oui, les Cubs devaient gagner les World Series en 2015 comme l’avaient annoncé le Doc et Marty McFly ! Cela aurait été énorme….. Ben non, oubliez tout ça, à la place, vous aurez droit à un choc entre des ploucs teigneux, les Kansas City Royals, et les New York Mets, une équipe menée par une bande de lanceurs hippies et chevelus….quand le rêve disparaît devant une triste réalité…

Que dire des Mets ? C’est LA surprise des World Series. Personne en début de saison les voyaient emporter la poule Est de la National league. Tout le monde croyait que Washington allait écraser tout sur son passage. Et malgré une saison énorme de Bryce Harper, les Nationals, faute à des blessures et des mauvaises périodes, n’ont jamais pu rattraper les Mets. Matt Williams le coach des Nationals a d’ailleurs été remercié pour cette belle saison ratée… après avoir remporté le titre de meilleur manager de la National League en 2014….. vive la MLB et son monde impitoyable !

Les forces des Mets ? On les connait, ce sont leurs starters : Harvey, DeGrom, Syndergaard, mais aussi le vieux Bartolo Colon toujours aussi efficace et qui peut lancer si besoin. Ils étaient annoncés comme des stars en devenir, or ils ont montré qu’ils étaient déjà fantastiques en playoffs. Matt Harvey rappelle Roger Clemens dans son envie de gagner et seul lui a pu battre Jake Arrrieta en duel. Les Mets ont montré une force inédite en playoffs et ont réussi à balayer des Cubs, pourtant en feu après leur victoire contre les Cardinals de Saint Louis.

A ce pitching staff des Mets qui a été au rendez vous, il faut ajouter un closer sorti de nulle part,  Jeurys Familia, juste infrapable. 

Mais il faut s’interroger sur LA raison de leur succès : il se nomme Daniel Murphy. Ce type a t’il pris de la drogue ? Il a été juste fantastique durant la série, et ce alors que c’est un jouer très up and down durant la saison régulière. Il aura frappé 14 HR en saison régulière soit 162 matchs, et là il vient tout juste de frapper 7 HR durant les play offs…. dont 6 HR en 6 matchs consécutifs, record historique ! Il frappe au passage un HR contre trois Cy Young, Jake Arrietta, Zack Greinke, et Clayton Clershaw… Bien entendu, il gagne le titre de joueur en feu, MVP de la NLCS 

Mais comment expliquer que ce joueur très moyen explose au moment clé des play offs ? Les journalistes ont commencé à trouver un début de réponse. Daniel Murphy aurait le même nom que le surnom de Billy le Bouc ?? Le bouc avait aussi un surnom "Murphy" ?

On nage en plein délire. Billy c’est Billy et pas Murphy…

Mais tout ceci illustre bien la raison du succès surprise de Murphy. Ne cherchez pas une quelconque rationalité dans tout ça. Aussi bien Murphy se fera exploser à tous ses passages en World Series… Tout ceci pour vous dire que c’est bien de la sorcellerie. La malédiction de Billy the Goat est toujours là. Un sweep pareil 4-0, c’est juste du paranormal. 

Allez Billy on va faire un petit tour de plus !

Alors le choc sera entre d’un coté une équipe portée par des forces spirituelles qui échappent à la compréhension des mortels et de l’autre coté une équipe ambiance terroir très très surprenante : les Kansas City Royals. J’ai été fan des Royals et bien sûr de George Brett et j’étais ravi de leur saison 2014.

Mais on ne peut que constater que leur saison 2015 a été très rugueuse, même s’ils ont survolé leur poule centrale, les Royals jouent un baseball bien peu agréable à regarder. Rien de spectaculaire mais avec leur gueules de rednecks shottés à l’alcool de pomme de terre, (non mais regardez Mike Moustakas : est-il sorti de "Delivrance"? !) les Royals n’ont rien lâché durant toute la saison régulière et ont fait de même contre l’équipe de Toronto. Des frappes clés et surtout un esprit de gagne à tout prix ont brisé les rêves des canadiens et de tous leurs fans. Plus déterminés que jamais, ils ont fait plier l’ace de Toronto David Price et ce à deux reprises, ce qui n’est pas une mince affaire. Et puis, bien sûr on l’oublie un peu vite, c’est la deuxième saison de suite qu’ils arrivent en World Series. Parce que Kansas, c’est aussi Eric Hosmer un joueur trés brillant autant clutch au bâton que fort en défense et des lanceurs qui peuvent sortir des matchs énormes comme Yordano Ventura ou Johnny Cueto.

Et si cette équipe de têtes brulées pouvait remporter la mise cette saison ? C’est certain, l’esprit de la gagne est du côté des Royals et le talent est du côté des jeunes Mets. Mais vu comme l’ambiance de ces playoffs n’est pas au rêve, ça ne m’étonnerait pas qu’on assiste à une nouvelle défaite des talentueux Mets, et à une victoire bien dégueu des Royals de Kansas City, qui n’ont de Royal que le nom au passage… 4-2 pour les Royals.

Les piches royals contre le rêve de Murphy

Gaétan : Nous voici enfin rendus aux World Series avec une affiche inédite entre les Cubs et la surprenante équipe de Miam… quoi ? Les Mets ont sorti les Cubs ? Mais ce documentaire sur l’année 2015, Retour vers le Futur, il parlait de la victoire des Cubs ? Quoi, c’est un film ? Et oui, la malédiction a encore frappé pour les Cubs et le bouc de Billy, Murphy, c’est réincarné sous les traits d’un certain Daniel… Murphy ! Billy Goat Curse > Hollywood Box-Office

Nous aurons donc droit à une Série Mondiale de gastronomes avec un Mets-Royals. #jeudemots

Une affiche inédite et historique car il s’agit des premières World Series opposant deux franchises d’expansion et qui n’existaient pas à la création de cette finale en 1903. Les Mets débutent leur histoire en 1962 pour combler le vide laissé par le transfert sur la côte Ouest des Giants et des Dodgers tandis que les Royals remplacent les A’s, partis à Oakland en 1967, dès 1969, en même temps que l’arrivée des Expos à Montréal au sein de la MLB.

Une affiche qui oppose les vainqueurs des World Series 1985, les Royals, à celle de 1986, les Mets. Leur dernier titre en Série Mondiale pour chaque franchise. Les Mets gâcheront-ils les 30 ans des Royals et vont-ils prendre de l’avance sur le leur ?

Une affiche loin de mes prédictions originales donc ! Mais vous pouvez faire confiance à cette nouvelle prédiction en toute sérénité. Et ma prédiction est la suivante : les Mets !

Bien sûr, cette prédiction relève d’une certaine logique tant les Mets sont plein de talents, particulièrement au monticule. Rappelons quelques stats en playoffs pour le démontrer : Jacob De Grom stratosphérique (1.80, fiche 3-0), Matt Harvey ( 2.84, 2-0), Noah Syndergaard (2.77, 1-1), bien soutenu par le vétéran Bartolo Colon (3.38, 1-0) et par le closer Jeurys Familia (0.00, 5 saves). Sur le monticule, c’est solide avec un 2.81 en ERA collectif. C’est même enthousiasmant et ça promet pour le futur immédiat de la franchise.

Offensivement, un homme a rayonné du côté de l’équipe Canada Dry de la Grosse Pomme (Yankees Forever !), Daniel Murphy, le MVP de la NLCS. En plus d’être l’instrument du destin, ou plus précisément de la malédiction, Murphy a sorti sept fois la balle durant les playoffs, devenant le premier joueur de l’histoire à frapper un homerun dans six matchs consécutifs durant les séries éliminatoires de la MLB. Depuis le début des playoffs, le bougre frappe .421 pour 7HR, 11RBI et 11 runs.

Les bâtons en feu des Mets

Dans son effort, Murphy n’est pas seul. Curtis Granderson lui aussi frappe régulièrement la balle (.303) tout en produisant des points (5RBI) et en volant des bases (4). Yoenis Cespedes se montre aussi avec une moyenne de .264, 2HR et 7RBI. Lucas Duda ne frappe que .214 mais sa moyenne sur la seule série de championnat fut de .400 et il y produisit ses 6RBI des playoffs. Un réveil au bon moment. Travis D’Arnaud avec ses 3HR et ses 6RBI fait également le job. Enfin, Captain America, David Wright, nous propose une moyenne de frappe en playoffs de seulement .167 mais en contrepartie, il mène l’équipe en BB (9) ce qui lui a permis de scorer six fois en plus de 3RBI. Un vrai « Moneyball Mets ».

Avec une défense solide et un monticule riche de talents, on comprend pourquoi les Mets ont pu « sweeper » les Cubs en finale de la National League. Mais leur offensive, bien que menaçante, reste grandement assujetti à un « man on fire ». Si Daniel Murphy baisse de régime en World Series, Granderson ou Cespedes pourront-ils prendre le relais ? Captain America sera-t-il le héros des World Series en signant son retour comme frappeur de puissance ?

Car en face, les Royals, c’est quelque chose. Ils ont affronté deux équipes talentueuses, plus talentueuses que la franchise de Kansas City. Et pourtant, les Royals n’ont rien lâché. Contre les Astros, ils ont livré une série de toute beauté, au mental, pour l’emporter. Contre les Blue Jays de Toronto, les favoris de l’American League, ils ont maîtrisé la série et contenu la puissance offensive de Toronto.

Clairement, le mental sera encore la meilleure arme des Royals. Leur capacité à s’accrocher et à accrocher des équipes plus fortes, en leur mettant la pression match après match, sans jamais abandonner, est incroyable.

Après, ce sera l’attaque, domaine où les Royals dominent statistiquement les Mets avec une moyenne de .277 contre .235 pour les new-yorkais, 15HR contre 14, 58RBI contre 42, .328 d’OBP contre .300, .777 OPS contre .733. Les Mets ont volé 9 bases depuis le début des playoffs contre 7 pour les Royals mais cela indique que les deux équipes sont rapides sur base. Cela dit, si les stats de KC sont en avance sur celle des Mets, les Royals n’ont pas affronté un monticule aussi talentueux que celui des pensionnaires du Citi Field en ce mois d’octobre. Comment leur attaque va-t-elle réagir face aux De Grom, Harvey et Syndergaard sans oublier le vétéran Colon ?

L’équipe possède trois joueurs réguliers frappant au dessus de .300 dont Alcides Escobar, leader en la matière et MVP de l’ALCS, avec .386 de moyenne de frappe, 5RBI et 9 runs. Les deux autres sont Alex Rios (.333, 5RBI, 4 runs) et Ben Zobrist (.326, 6RBI et 10 runs).

Bien entendu, les Royals comptent toujours sur leur locomotive offensive en saison régulière, Lorenzo Cain. Frappant .275 avec 1HR, 7RBI, 8 runs, 7BB, 2 bases volées, il est partout. C’est le poison offensif de cette équipe. Car le danger à Kansas City ne vient pas forcément des joueurs frappant au dessus de .300 de moyenne. Kendry Morales (.268) et Eric Hosmer (.222) ont produit respectivement 10 et 11 points, avec seulement 4HR pour Morales et 1 seul pour Hosmer. Quand les coureurs sont sur base avec ces deux gaillards à la batte, les lanceurs peuvent s’inquiéter.

Une offensive redoutable mais aussi une défense solide, ayant commis une seule erreur contre trois pour les Mets alors que KC a joué 144 innings de plus dans ces séries éliminatoires. Leur point faible face à NY sera donc le monticule.

Étonnant d’écrire cela quand on sait que le monticule des Royals a su s’imposer face aux grosses attaques de Houston et de Toronto. Mais une stat résume tout : 4.41 d’ERA contre 2.81 pour celui des Mets.

Si le bullpen répond présent, notamment le closer Wade Davis (ERA 0.00, 3 saves), la rotation n’apporte que peu de garanties. En voyant les ERA des Yordano Ventura (5.09), Edinson Volquez (4.32), Johnny Cueto (7.88), on se demande comment les Royals ont pu atteindre les World Series. Les Astros et les Blue Jays en voyant ses stats doivent se sentir honteux. En fait, sur les sept victoires de lanceurs obtenues en playoffs, cinq l’ont été par les releveurs. Johnny Cueto a bien signé un match référence lors du dernier match contre Houston (8 manches, 2H, 2R, 8K) mais ce fut une oasis dans un désert de médiocrité. Pourra-t-il redevenir l’excellent lanceur qu’on a connu aux Reds durant les World Series ?

Mec tes stats tu sais où tu te les Mets !!

Les Royals ont su accrocher du lourd pour parvenir une seconde saison consécutive en World Series mais il était relativement facile d’accrocher des monticules moyens. Les Astros avaient certes un Keuchel mais, neutralisé, les Astros étaient à portée. Price, pour Toronto, n’a jamais été un lanceur de postseason ces dernières années. Ce coup-ci, KC va affronter des lanceurs de grand talent et qui performent.

Même le dernier homme de la rotation des Mets, Steven Matz (3.72 et sans victoire en postseason) affiche un meilleur ERA que le meilleur starter des Royals. Une profondeur au monticule presque indécente et qui me fait dire que, même avec un mental de guerriers, les Royals n’ont pas les armes pour contrer les Mets dans le gain du titre. Ils vont les accrocher mais je vois la série en 4-2 pour New York.

DANI : L’apogée de la saison, est enfin là ! Pour les Royals, peu de monde semble étonné. En revanche personne n’attendait les Mets à ce niveau-là. Un 3-2 contre les Dodgers de Kershaw puis un joli sweep face aux Cubs permettent aux Mets d’atteindre leur première Séries Mondiales depuis 2000.De l’autre côté, les Royals étaient attendus, fini la surprise de 2014, cette année est-elle celle de la consécration ? Leur parcours en Play Offs ne fut pas simple en sortant péniblement  les Astros 3-2  puis les vaillants Blue Jays  4-2.

Soyons d’accords, nous n’arrivons pas à ce niveau là par hasard !

Du côté des forces en présence ?

Curtis Granderson vient de fêter ses 32 ans et sort d’une très belle saison, il semble continuer sur sa série depuis le début des Play Offs et ses courses sur base sont héroïques. Cespedes continue à faire parler son power et son bras frustre toujours autant les coureurs au marbre. Le véritable miracle au bâton Daniel Murphy venu de nulle part, élu MVP des NLDS est déjà auteur de 7 circuits en 9 matchs. Espérons pour New York qu’il poursuivra son exceptionnelle campagne et qu’il guidera le jeune lineup des Mets à la victoire finale

Et David Wright ? (Naan je déconne il est disparu depuis le naufrage du ManuReva).

Le point fort sur lequel s’appuient les Mets est bien évidement la rotation de Partants que l’on attendait dans quelques années mais qui semble déjà à la pointe des ligues Majeures.

Un pitching staff de stars en devenir

De Grom, Syndergaard et Harvey ont tous répondus présent et rien ne semble indiquer une baisse de régime tant ils ont résisté à la pression des deux précédentes séries. Si l’on ajoute à cela un très bel enclos de releveurs amenés par Niese et Colon (repositionné Releveur dans la rotation raccourcie) ainsi que l’excellent closer (100% SV) Jeurys Familia, l’arme atomique semble en route pour « strikeouter » les Royals.

En face, les Royals ne sont pas en reste et semblent plus armés que jamais pour remporter ces WS 2015.

Ils s’appuient quant à eux sur leurs nombreux frappeurs ainsi que leur course sur base toujours aussi surprenante.

Les « vieux » grognards recrutés cette année remplissent parfaitement leur rôle à l’image de Rios de Zobrist ou de Morales qui réalisent de très beaux PO. Le Cœur de l’équipe a peu changé et la constance semble donc payer pour cette équipe de KC qui a survolé l’AL Centrale.

Lorenzo Cain une énorme saison

Un outfield toujours aussi performant à l’image de Cain et de Gordon, brillants autant à la batte qu’en défense. Un infield revigoré par Zobrist,  le réveil d’Escobar, le power d’Hosmer de Perez et de l’excellent DH Morales, tous les ingrédients semblent en place pour fracasser les lanceurs des Mets.

Du côté des lanceurs maintenant, amenés par le fantasque Cueto (tradé contre une meuleuse d’angle par les Reds) et le « Ace » Ventura, cela a été bien moins simple que pour les Starters des Mets. Peu de Quality Starts et en réalité et à KC, c’est le bullpen qui fait le taf. En effet presque tous les releveurs sont crédités d’une WIN sur cette postseason et le closer Wade Davis confirme qu’il est l’un des tout meilleur closer de la grande ligue.

Ma pensée d’expert pour ces WS maintenant, car c’est bien ça qui nous intéresse. (Expert ? NDLR)

Je vois les Mets s’imposer par le plus petit des écarts à savoir une série aboutissant sur un  4-3. 7 matchs pour les WS, c’est le minimum syndical, on veut faire durer le plaisir et faire durer le suspense.

Malgré leur jeunesse et leur inexpérience, je donne un avantage aux Mets de par leur pitching. Les Royals quant à eux sont au-dessus offensivement, mais il plane toujours autant d’inconnues sur les lanceurs partants qui se sont montrés peu à leur avantage depuis le début des PO.

Ces Mets ont écrit une belle page de leur histoire en 2015 à la surprise générale, je leur souhaite donc cette victoire finale.

Puis bon, ça ferait bien chier les Yankees, alors autant terminer le travail en beauté !

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