Lee Seung Yeop vient de signer son dernier match ce 3 octobre 2017 et quitte le baseball professionnel à l’âge de 40 ans. Ce nom ne dira certainement pas grand chose à nos lecteurs, mais c’est certainement le plus grand frappeur coréen qui vient de faire ses adieux. Retour sur une légende coréenne…

Lee Seung Yeop débute à l’âge de 19 ans dans une équipe qu’il ne quittera finalement que peu, les Samsung Lions de la ligue pro de Corée, la KBO. Il est signé comme un lanceur mais trés vite, on le convertit en première base. Deux saisons plus tard, Lee Seung Yeop commence à affoler les compteurs en cognant plus de 30 Home runs en saison tout en étant doté en plus d’une grosse moyenne (.329, 32 HR et 114 RBI en 126 matchs). Ses performances d’élite deviennent habituelles et Lee Seung Yeop va s’inscrire dans la lignée des plus grands joueurs de la KBO. Il est élu MVP de la league en 1997, 1999, 2001, 2002, 2003. A 26 ans, il a déjà atteint le plateau des 300 Home Runs en carrière. En 2003, il frappe même pour 56 HR (!!), 144 RBI avec une moyenne de .323 !!! Ce gars est un mammouth. 

En 2004, ses performances de slugger intéressent même la MLB et les Dodgers sont prêt à le signer. Mais Lee Seung Yeop veut qu’il soit inscrit dans son contrat une clause selon laquelle sa place de titulaire serait garantie…. une clause qu’aucun joueur en MLB n’aurait même osé solliciter. Les Dodgers mettent illico fin aux négociations et Lee Seung Yeop va finalement partir pour un autre pays, plus proche, le Japon et la NPB. 

Il signe ainsi aux Chibba Lotte Marines. Mais le niveau de la NPB et de la KBO n’est pas le même et Lee Seung Yeop aura du mal à s’ajuster. Il traîne durant un an mais dés 2005, lors de sa deuxième saison, il retrouve son swing et arrive à nouveau à frapper 30 Home runs mais avec une moyenne de .250. Les Yomiuri Giants le signent alors en recherche de power hitter pour des sommes faramineuses. Il frappe alors 4e dans le line up. A 30 ans, il est l’un des trois seuls joueurs dans le monde à avoir passé la barre des 400 Home Runs (avec Sadaharu Oh et Alex Rodriguez). Il casse tout en NPB frappant 41 HR avec une moyenne de .323 lors de la saison 2006. 

Lee Seung Yeop brille également sur la scène internationale. Lors de la WBC 2006, il frappe un Home Run contre Dontrelle Willis le "D Train", et fait gagner la Corée contre les Usa. Il impressionne toute la planète baseball en frappant des home runs titanesques.

En 2008, il est blessé mais lors des jeux olympiques de Beijing, il revient d’entre les morts dans les matchs clés, frappant un Home Run en 8e en demi finale contre le Japon et en finale frappe à nouveau un Home Run contre le starter de Cuba. Lee gagne la médaille d’or à lui seul en véritable héros coréen. 

Les Yankiches s’intéressent alors à lui mais les Yomiuri Giants ne veulent pas le laisser partir. Lee Seung Yeop signe à nouveau pour les Giants avec une clause le libérant en cas de victoire aux Japan Series, mais rien ne se passera comme prévu et au final il laisse passer sa chance de jouer en MLB. Il restera aux Giants pour deux saisons puis part aux Orix Buffaloes en 2011 pour une ultime saison en NPB.

En 2012, c’est l’heure de revenir au pays en KBO, et il va revenir jouer aux…. Samsung Lions, sans grande surprise. Le respect est partout, il est le joueur le plus puissant, le plus clutch et le plus aimé des fans. En 2014, c’est même lui qui porte la torche lors des Asian Games, ce qui révèle sa popularité. "Le Roi Lion" va continuer à bousiller beaucoup de lancers en home runs avec son long swing de gaucher et ce jusqu’à la saison de 2017, qu’il avait annoncé comme sa dernière depuis longtemps. Auteur d’une saison moyenne au sein de Samsung Lions désormais sans talent, Lee Seung Yeop quitte le show professionnel. En guise d’hommage, tous les joueurs du dernier match ont porté son numéro le 36 ! Sans surprise, Lee Seung Yeop est le leader historique de la KBO en Home Runs (467), en RBI (1498), en points scorés, et bien entendu en slugging pourcentage ! Quand on vous disait que ce gars est une légende !

 BHONUS : 

Un montage de ses grands moments, attention, il y en a beaucoup ! 

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