Baseball What The Fuck ?

 

On a toujours été bons chez Honus pour dénicher les faits les plus extraordinaires, les plus incroyables qui ont pavé l’histoire du baseball. Aujourd’hui, je (Dani) vais essayer de vous présenter quelques anecdotes qui ont émaillé l’histoire et les records MLB. Joueur WTF, stats insolites autant qu’inutiles, records nazes, il va y en avoir pour tous les goûts. Un top 10 sans classement mais qui vaut la peine d’être connu. On est partis et ça va pas être triste… un peu comme les San Diego Padres de 2017… 

 
Mauvais sens
 
Juin 1963 – Jimmy Piersall – Mets.
 
Le bon vieux Jimmy est un homme excentrique. Il est connu pour avoir de nombreux problèmes de comportement depuis son début de carrière chez les Red Sox de Boston.
Son principal fait d’arme ? Avoir discuté avec le fantôme de Babe Ruth en plein match au Yankee Stadium… Joueur relativement violent et incontrôlable, il atteint la barre des 100 Home Runs en ce jour de juin 1963. Conformément à sa promesse, ce jour-là, il fait le tour des bases… à reculons. Au moins, ça donne du grain à moudre. L’histoire en long en large et en travers a été comptée par LaHuppe dans une de ses précédents productions.
 
 
 
Toujours là au bon moment
 
1986,1987 et 1988 – Don Baylor – Red Sox, Twins, Athletics.
 
Don Baylor en plus d’être un coach et gérant exceptionnel était aussi un joueur exceptionnel (un vrai clutch player).
Il accumula les distinctions individuelles durant sa carrière avec 3 silver slugger et un titre de MVP en 1979. Mais au-delà de l’aspect individuel, cet homme a eu au grès des échanges des « coups de cul » monstrueux pour être au bon endroit au bon moment. En effet, il est l’unique joueur de l’histoire à avoir joué 3 World Series, 3 années de suite, avec 3 équipes différentes… Manque de bol (il en faut bien un peu) il ne remportera que celles de 1987 avec les Twins. On ne va pas le plaindre non plus…
 
 
 
One Shot
 
27 Juillet 1930 – Ken Ash – Reds.
 
Ken Ash est un lanceur de relève et ce jour de Juillet 1967, ses Reds affrontent les Cubs.
Au niveau de la situation, clairement, ça pue, son starter s’est fait défoncer et notre Ken entre en jeu en haut de 6 avec 2 coureurs sur base (1ere et 2nde) et aucun retrait. Ouais on est pas loin du pire cas de figure pour un lanceur de relève. Sur son premier lancer, le batteur s’élance et la défense des Reds tourne un triple play. Momentum ??? En bas de 6, les Reds se rebiffent et prennent un avantage qu’ils ne perdront plus d’un match finalement remporté 6 à 5. Ce fait de match fait de Ken Ash, l’unique lanceur de l’histoire de la MLB à empocher la « Win » avec un seul lancer… là aussi dans le genre chance et alignement des astres, on est pas mal.
 
 
 
Copier / Coller
 
1944 – Bob et Mike Garbank – Yankees, Athletics.
 
En cette année 1944, pas forcément la meilleure de l’histoire de la MLB, les frères Garbank jouent en MLB. L’un porte les couleurs des Yankees tandis que l’autre porte le maillot des A’s. Nos frangins s’aiment bien et pour ne pas subir la comparaison dans les repas de famille décident de tout faire à l’identique. Ils sont donc tous deux Catchers, tous deux en American League et frapperont cette année-là tous les deux à .261 de moyenne. En carrière, ils auront la même réussite sur les vols de base en sanctionnant tous les deux 39 % des tentatives de vols. L’histoire ne dit pas s’ils ont joué le même nombre de matchs ou s’ils portaient le même gant mais bon, on a le droit de rêver. Et ouais, la famille, c’est important !
 
Moon Shot
 
20 juillet 1969 – Gaylord Perry – Giants.
 
Gaylord Perry est un lanceur et comme beaucoup de lanceurs (ça va gueuler au sein du staff Honus) c’est une buse au bâton. Le monsieur débute sa carrière en 1962 et son coach ne tarit pas d’éloges sur ses qualités de frappeur. Je cite Alvin Dark son coach : "They’ll put a man on the moon before Gaylord Perry hits a home run."  Ce qui donne un truc du genre comme «  ils enverront un gazier sur la lune avant que mon busard de lanceur ne sorte la boule ». Ok, pourquoi pas.
Nous voilà donc quelques années plus tard, le 20 juillet 1969 et notre Gaylord qui en a marre de prendre des caisses de K sort le premier Home Run de sa carrière. Et pour ne pas faire mentir son coach, il le frappa 20 min environ après que Neil Armstrong posa son fameux pied sur la Lune. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour le DH…
 
 
« ToothButt »
 
1923 – Clarence Blethen – Red Sox.
 
Là on a du gros malin ou pas mal de malchance. Pour sa saison de rookie Clarence (on se connaît pas mal je l’appelle donc par son prénom) est lanceur chez les Red Sox. Il a pour particularité de porter une fausse dent. L’homme est un compétiteur et se dit que s’il enlève sa fausse dent sur le monticule, il aura l’air plus intimident. Encore une fois, pourquoi pas, on ne se moque pas. Il la range donc dans sa poche arrière lors de ses passages sur la butte. Un beau jour, notre champion se retrouve sur base et son coach lui demande de voler la seconde base.  Il s’exécute et slide pour voler la base. La sanction est immédiate et le bonhomme se blesse à la fesse avec sa propre dent qui était restée logée par oubli dans sa poche arrière. Un commentaire d’un journal de l’époque : « …thus making Clarence Blethen the only man to be injured by biting himself in the butt. ». Oui, on est sur du très très lourd là.
 
 
Zzzzzzzz
 
1968 – All Star Game – Astrodome.
 
Des fois le baseball c’est quand même super long comme par exemple quand on va voir un match de régionale ou le All Star Game de 1968. Ce jour-là, la National League s’imposa sur le score fleuve de 1 à 0. La particularité me demanderez-vous ? En 1ère manche, un bonhomme est en 3B et un autre est en 1B. Willie McCovey s’élance et frappe un roulant qui aboutit sur un double jeu. Le coureur en 3B part et croise donc le marbre sur un fielder’s choice. Voilà le seul point du match qui fait de ce All Star Game l’unique de l’histoire où aucun frappeur ne fut crédité d’un RBI. Le MVP de cet ennuyeux match ? Le seul à avoir croisé le marbre ce jour-là : un joueur relativement inconnu répondant au nom de Willie Mays qui mènera une carrière relativement anonyme et loin des projecteurs.
 
 
 
Massive Trade Deadline
 
1957 – Dodgers & Cubs.
 
Fin de saison 1957. Les Dodgers sont à la rue et ils préparent leur déménagement de Brooklyn vers Los Angeles qui se déroulera l’année suivante. Les Cubs aussi sont de gros losers, comme souvent avant 2015… Dans les deux directions, on sent que du sang neuf est nécessaire et à cette époque, quand ça va pas, ben « le changement, c’est vraiment maintenant ! ».
Les deux équipes réaliseront ce jour-là l’échange le plus étrange et le plus gros quantitativement parlant de l’histoire. En effet, une cinquantaine de joueurs sont impliqués et les deux franchises s’échangent l’intégralité de leur 25-man roster de Minor league. A savoir que la minor ligues des Cubs était à cette époque là basée à Los Angeles, ceci explique cela… N’empêche que les gérants à l’époque ne déconnaient pas !
 
 
Le professionnel
 
1982 – Joel Youngblood – Mets, Expos.
 
En cette année 1957, Joel Youngblood est CF pour les Mets de New York… Enfin, pas vraiment pour toute la saison. Alors que la trade deadline allait retentir, le joueur est en pleine rencontre contre les Cubs à Chicago. 2ème passage au bâton et hit. En fin de 8ème manche il reçoit un appel lui signifiant son échange aux Expos… qui jouent en fin de journée à Philadephie. Pas démonté, notre ami Joel quitte son dugout et prend l’avion direction Philadeplhie. Il arrive ainsi dans sa nouvelle équipe en plein match. Autant ne pas perdre les 8 manches d’échauffement avec les Mets, son nouveau coach décide de le lancer en pinch hitter. Pas de problème pour Joel qui s’élance et frappe son second hit de la journée. Monsieur Youngblood est ainsi devenu le seul joueur de l’histoire à enregistrer un hit pour deux équipes différentes durant la même journée. Comme quoi il y en a, il en faut beaucoup pour les déconcentrer.
 
 
 
Copier / Coller²
 
1942 à 1965 – Warren Spahn.
 
Warren Spahn est un des plus grands lanceurs de l’histoire, un des rares à avoir lancé 13 saisons à plus de 20 victoires, ponctué par un titre de CY Young en 1957. Il intégra bien sûr le temple de renommée  en 1973, et ce n’était pas volé. « Spahny » est aussi un frappeur correct pour un lanceur, un peu comme Bartolo Colon mais en moins pire. A la fin de sa carrière longue de 21 ans, il aura lancé 363 victoires, chiffre exceptionnel et frappé… 363 Hits, chiffre un peu moins exceptionnel. Ces stats font de Warren Spahn le seul joueur de l’histoire avoir enregistré autant de victoires que de coups surs en carrière.
 
 
 
 
En 2017, la MLB a considérablement évolué. De nouvelles règles sont en vigueur et ce genre de faits ont quasiment disparu, les sommes astronomiques en jeu peuvent aussi expliquer cette évolution qui ne laisse plus de place à l’excentricité et à la déconne. N’oublions cependant pas que ces faits ont eu lieu et que certains ne sont pas si lointains que ça. Quant aux records, certains semblent rationnellement impossibles à battre. Bref le sport a quand même bien évolué.
 
Et puis nous, en 2017, on a quand même la folie de Bryce Harper, de Yasiel Puig, le bâton de  Bartolo Colon ou encore le mulet de Troy Tulowitski.
 
Dernier mot pour Bryce Harper ?
 

 

 

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